Les odeurs
Depuis plusieurs mois, quand on rentre dans une boutique de vêtements à Paris, la première chose qui frappe ce ne sont ni le décor de la boutique, ni l'accueil des vendeuses, ni même les vêtements mais l'odeur qui vous agresse le nez.
Après l'identité graphique, la charte visuelle et le conditionnement auditif (les musiques technos qui vous poussent à l'achat compulsif, comme si on avait besoin de ça !) maintenant nous avons le développement du réflexe nasal, c'est pavlovien mais à défaut d'être un son, c'est une odeur.
Certes, on
s'habitue à tout. La preuve, on ne prête plus attention aux musiques de
jeunes dans les boutiques de fringues. On peut donc supposer qu'on
apprendra à verrouiller nos trous de nez comme on a appris à fermer nos
écoutilles auditives.
Le problème, c'est qu'en ce qui me concerne,
c'est un frein à la consommation : quand je rentre dans un magasin et
qu'au bout de quelques minutes j'ai des hauts le coeur tellement
l'odeur est forte... je ressors en courant de peur de vomir sur les
portants.
Si Mac Donald a été précurseur dans l'appâtement olfactif - j'habite à côté de l'un d'entre eux, c'est l'horreur - je trouve cela bien regrettable d'en arriver à de telles extrême pour pousser à l'achat.
Par exemple, chez Zadig et Voltaire, je n'ai jamais pu rester plus de
trois minutes dans leurs boutiques. Hier, ma copine de shopping m'a
poussée à rester (limite ligotée elle me fusillait du regard à chaque
fois que je tournais de l'oeil !!) et j'ai découvert la nouvelle
collection, notamment les cachemires.
Magnifiques, je m'en suis achetée
deux.
Toute contente de les montrer à mon mari le soir, j'ai été
épouvantée de constater qu'ils puaient à 100 mêtres l'odeur de la
boutique...
Alors quoi ? Ils veulent donc qu'on nous suive à la trace et que notre entourage se dise "mmh, ça sent Zadig et Voltaire ça..."
J'en connais qui disent aussi "mhh, je me ferai bien un p'tit MacDo là..." quand ça sent dans la rue...